L’inviolabilité diplomatique ou pourquoi toute ambassade est sacrée

Le 1er avril 2024, l’aviation israélienne bombardait le Consulat de la République d’Iran à Damas. Puis, le 5 avril de la même année, la police équatorienne pénétrait de force dans l’Ambassade du Mexique à Quito.

Ce type d’incident n’est pas totalement inédit, mais ce qui l’est c’est qu’il soit l’œuvre d’états établis, légitimes et signataires de la Convention de Vienne sur les Relations Diplomatique (1961) – non d’états parias ou en situations d’instabilité insurrectionnelle ou révolutionnaire.  Nous avons été les témoins de la faiblesse de la réaction de la communauté internationale, en particulier de l’Occident, pourtant généralement prompte à réagir à ce genre d’événement.  Le silence des dites « puissances du monde libre » est plutôt inquiétant, particulièrement – mais non uniquement – dans un contexte diplomatique ou les conventions internationales semblent assez facilement violables.  Cela nous interroge dans un contexte où nous œuvrons pour obtenir l’extraterritorialité d’une ambassade pour y accueillir une civilisation Extraterrestre.  

Les règles qui régissent la diplomatie moderne, notamment depuis la Convention de Vienne, n’ont pas été remises en cause et il se peut bien que ces violations restent des cas isolés pour longtemps. Mais une seule violation n’est-elle pas déjà de trop ?  S’il s’agit d’une occurrence isolée qui n’est pas destinée à se reproduire, d’un fait divers, celui qui ne s’incorpore à aucune catégorie, qui surgit aléatoirement sans donner de suites ? Ou bien, s’agit-il de l’inauguration d’une série, de l’annonce d’un processus à venir ? Ces violations de représentations diplomatiques, bien que différentes dans leur déroulement sonnent-elles le relâchement, voire la dissolution des principes qui régissent les rapports diplomatiques entre nations ? Nous espérons que non et, mieux encore, que ce sera l’occasion d’un réveil de la communauté internationale. 

Construire sur Terre une ambassade pour y accueillir une civilisation originaire d’une autre planète, s’assimile à signaler officiellement à l’univers que « nous sommes prêts ! ». L’ambassade a très probablement une portée universelle. Elle indique qu’un degré de civilisation a été atteint. Ceci dépasse les conventions et formalités. C’est avant tout l’idée qui compte, celle d’un espace neutre où se rencontre des entités distinctes. Ce statut et l’entité qui va avec, qu’on l’appelle ambassade, consulat, Temples ou n’importe comment appartient très probablement aux structures essentielles de la vie intelligente. Par « structure essentielle » il faut entendre celles qui s’inscrivent dans des lois descriptives, celles qui sont donc inviolables

Pour l’instant, contentons-nous de tenir pour acquis que l’ambassade, au sens large, est le sceau de la civilisation. Il n’est certainement pas le seul mais il en est un distinctif et reconnaissable universellement : « ici nous octroyons la protection aux messagers de l’ailleurs (quel qu’il soit) ». Y porter atteinte c’est porter atteinte à l’idée même de civilisation et envahir ou détruire une représentation diplomatique ou porter atteinte à son personnel est un acte qui n’est pas à la hauteur de notre humanité. De tels actes ne peuvent être suivis que d’une condamnation unanime.

Pour nous, et assurément pour vous, une ambassade représente un lieu sacré ; ce terme qui dérive de l’adjectif latin sacer qui signifie « ce qui ne peut être touché sans être souillé, ou sans souiller ».  Ce qui nous permet de revenir aux précédentes considérations concernant les « lois inviolables », celles dont dépendrait la vie intelligente et que nous avons, au fil de notre évolution, su identifier et ériger en principes sacrés. Les violations des représentations diplomatiques sont des violations de ce sacré humain et toute violation ne saurait être tolérée.  En enfreignant les règles de la diplomatie, c’est l’inviolabilité qui est menacée, comme principe et comme pratique. Et l’inviolabilité est ce qui sépare la civilisation de la barbarie. Il y a des droits, des libertés, des neutralités, des protections, des règles qui sont inviolables. 

Nous prétendons comprendre ce qui est aujourd’hui sacré. Nous le défendons aussi et c’est pourquoi nous visons l’extraterritorialité pour l’ambassade que nous construirons pour une civilisation extraterrestre.  C’est aussi pourquoi nous défendons avec radicalité les droits et principes inviolables. Cette ambassade n’est pas un simple building. Elle est un rappel qu’il y a du sacré et de l’inviolable qui permet à l’humanité de s’émanciper et de s’extirper de son état primaire et d’aspirer ainsi à être civilisée et pacifique.   Ce qui signifie que la planète soit peuplée de gens civilisés dans le sens commun du terme, de femmes et d’hommes qui ne se violent et violentent pas. 

Les libertés fondamentales ou Droits de l’Homme ne sont complets qu’avec la reconnaissance d’autrui, ce qui oblige à la reconnaissance du messager d’autrui ; le diplomate, sa famille, sa demeure, ses droits et sa sécurité, peu importe d’où il vient ou de sa planète d’origine.  

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